Croissance, inflation, emploi… à quoi s’attendre en France d’ici fin 2025
Publié le 12.9.2025 à 20:33, modifié le 12.9.2025 à 20:33
Le pessimisme des ménages et des entreprises va continuer de plomber l’économie française ces prochains mois. 4 graphiques pour visualiser les prévisions de croissance, d’inflation et du marché du travail d’ici fin 2025.
>> Le pessimisme des ménages et l’absence de confiance des chefs d’entreprises pèsent, et vont continuer de peser sur l’économie française. Voilà en résumé ce qu’il ressort de la dernière Note de conjoncture de l’Insee intitulée “Pas de confiance, un peu de croissance”.
>> Malgré un environnement très morose, l’Institut national de la statistique a tout de même très légèrement relevé sa prévision de croissance pour l’ensemble de 2025. Cela s’explique principalement par les bonnes surprises observées sur l’activité et le marché du travail au 2e trimestre. Cette série de graphiques présente les prévisions de l’Insee d’ici la fin de l’année pour quatre indicateurs majeur de l’économie tricolore :
- l’évolution du PIB
- l’inflation
- les créations d’emploi
- le taux de chômage
>> La hausse du PIB a été supérieure aux attentes au 2e trimestre (+0,3% au lieu de +0,2%). Cette amélioration surprise s’explique notamment par une hausse de la production aéronautique et par une activité touristique plus robuste. L’Insee relève aussi sa prévision de croissance pour le 3e trimestre, à +0,3%, contre +0,2%). Pour le dernier trimestre, l’estimation reste inchangée à +0,2%.
Une croissance plombée par l’absence de confiance
>> Conséquence, la prévision de croissance pour l’ensemble de 2025 passe à 0,8%, au lieu de +0,6% lors de la précédente Note. L’atterrissage en fin d’année donne un acquis de croissance pour 2026 de +0,4%. Il s’agit du niveau de croissance attendu si le PIB se maintenait au niveau du 4e trimestre tout au long de 2026.
>> Les principaux facteurs qui pèsent sur la croissance tricolore sont double. Côté entreprises, la faiblesse persistante du climat des affaires freine l’investissement. Et du côté ménages, l’absence de confiance bloque la consommation (et propulse le taux d’épargne à des niveaux historiquement hauts). Une situation jugée “paradoxale” par l’Insee qui note que les gains de pouvoirs d’achat sont pourtant supérieurs qu’ailleurs en Europe (où la consommation est plus dynamique) du fait d’une inflation plus faible.
Le ralentissement de l’inflation ne profite pas à la consommation
>> Concernant les prix à la consommation, les prévisions de l’Insee n’ont pas véritablement changé. La hausse des prix ne dépasse pas 1% en glissement annuel depuis le début de l’année. L’Institut table sur un rebond à +1,3% en septembre avant un nouveau ralentissement. Sur l’ensemble de 2025, l’indice des prix à la consommation progresserait en moyenne de 1%, soit la plus faible inflation depuis 2020. La hausse des prix est moindre que dans le reste de l’Europe. La Banque centrale européenne table sur une inflation moyenne de 2,1% en 2025.
>> Le marché du travail a bien résisté au printemps, ce qui n’était pas prévu. Il y a eu plus de 50.000 créations nettes d’emplois salariés au 2e trimestre alors que des suppressions étaient attendues. L’alternance a continué de progresser et l’emploi a aussi profité de la dynamique des secteurs liés au tourisme, notamment l’hébergement et la restauration. L’Insee continue de prévoir tout de même une réduction de l’emploi salarié au second semestre.
>> Dans ces conditions, le taux de chômage devrait progresser moins vite. Il devrait se stabiliser à 7,5% de la population active au 3e trimestre et atteindre 7,6% en fin d’année. En juin, l’Insee tablait sur une hausse progressive jusqu’à 7,7%.