Élections législatives 2024 : la chute de la participation va-t-elle enfin être enrayée ?
Publié le 21.6.2024 à 17:28, modifié le 21.6.2024 à 17:28
Le fort enjeu que revêtent les élections législatives anticipées pourrait bien provoquer un rebond de la participation des Français. On peut y croire vu l’engouement des électeurs pour la procuration.
>> Habituellement, le scrutin législatif n’attire pas les foules en France. Comme le montre ce graphique, le taux de participation au premier tour a perdu plus de 15 points lors des cinq dernières législatives. Il a ainsi chuté de 65,8% à 50,6% pour l’ensemble de la population entre 2002 et 2022, selon l’Insee.
>> Traditionnellement organisées dans la foulée de la présidentielle, les élections législatives suscitent généralement moins d’intérêt. Ce constat peut être fait pour toutes les tranches d’âge. Notre graphique permet de voir les données précises pour les 18-29 ans, les 30-64 ans et les 65 ans et plus. La baisse de la participation au cours des vingt dernières années est plus marquée pour les plus jeunes (-22,8 points) que pour la tranche la plus âgée (-10,5 points).
Vers un rebond de la participation aux législatives 2024
>> Mais il pourrait bien en être autrement pour ce scrutin surprise qui ne suit pas une élection présidentielle. En effet, il a été provoqué par la dissolution de l’Assemblée dans la foulée des mauvais résultats obtenus par la majorité présidentielle aux européennes. L’enjeu de ces élections anticipées est tel que l’on peut raisonnablement s’attendre à un rebond de la participation. L’effet de surprise, ajouté à la très courte durée de la campagne, se traduit par une extrême polarisation de l’échiquier politique autour de trois blocs.
>> Va-t-on assister à un rebond de la participation lors de ce scrutin ? Réponse au soir du premier tour, le 30 juin. Mais l’engouement des électeurs pour la procuration donne déjà un bon indice. Selon le ministère de l’Intérieur, plus d’un million de procurations ont été comptabilisées entre le 10 et le 20 juin. C’est déjà 30.000 de plus que pour les législatives de 2022 alors que nous sommes à dix jours du vote.