Emballages plastiques : en attendant de les supprimer, la France peine à les recycler

Publié le 23.1.2021 à 22:13, modifié le 24.1.2021 à 10:01

Sac, gobelet, paille… la liste des objets en plastique interdits s’allonge d’année en année. Et ce n’est pas fini. La consommation de plastique en France compte parmi les plus élevées en Europe. En revanche, le pays est à la traîne côté recyclage. C’est notamment le cas pour les déchets d’emballages plastiques, comme le montre ce graphique.

>> La France est avant-dernière dans l’Union européenne (UE) pour le recyclage des déchets d’emballages plastiques, selon Eurostat. Son taux de recyclage s’élève à 26,9% en 2018, contre 26,5% un an plus tôt. Il atteignait 22,5% en 2008.

>> C’est loin de la moyenne de l’UE qui s’établit à 41,5% (41,2% en 2017). Malte est le seul pays à faire moins bien que la France. Le taux de recyclage des emballages plastiques était de 19,2% en 2017 (le chiffre 2018 n’est pas encore disponible).

Plusieurs pays de l’UE recyclent plus de la moitié des emballages plastiques

>> Les disparités sont énormes au sein de l’UE. Ainsi, les meilleurs en matière de recyclage des emballages plastiques dépassent 50%. C’est notamment le cas de la Lituanie (69,3%), la Slovénie (60,4%) ou encore la Bulgarie (59,2%).

Pourquoi c’est important ?

>> La France utilise 4,8 millions de tonnes de plastique par an, dont 45,5% pour les emballages (chiffres 2017), selon l’Atlas du plastique. Le traitement des déchets d’emballages est donc au cœur du recyclage du plastique. 

>> Le gouvernement se fixe des objectifs ambitieux en matière de recyclage et de lutte contre le gaspillage. La loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire prévoit notamment :

• un objectif de 100% de plastique recyclé d’ici 2025 
• la fin de la mise sur le marché d’emballages en plastique à usage unique d’ici à 2040

>> Le premier de ces objectifs parait bien difficile à atteindre au regard du taux de recyclage actuel des emballages plastiques. De sorte, que le moyen le plus efficace pour y parvenir semble bien de limiter/interdire leur usage.

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