Inflation, croissance, emploi : les perspectives de la France pour la fin 2023
Publié le 16.10.2023 à 18:26, modifié le 16.10.2023 à 18:26
Les dernières prévisions de l’Insee pour le second semestre 2023 laissent envisager un reflux de l’inflation moins élevé et un coup d’arrêt de l’emploi en France. La croissance devrait rester très faible.
>> Dans sa dernière note de conjoncture, l’Insee donne ses prévisions économiques détaillées pour la France jusqu’à fin 2023. L’Institut national de la statistique a intitulé sa note : “Croissance modeste, sur fond d’incertitudes géopolitiques”. Voilà qui donne le ton.
>> Cette série de graphiques présente ces nouvelles prévisions pour quatre indicateurs phares de l’économie française :
- la croissance
- l’inflation
- l’emploi
- le taux de chômage
La croissance française devrait rester très faible jusqu’à fin 2023
>> Par rapport aux précédentes prévisions de l’Insee, il n’y a pas de changement concernant l’évolution du PIB. La croissance devrait être très limitée à +0,1% au 3e trimestre et +0,2% au dernier. Ce qui change c’est la composition de la croissance. En effet, c’est plus le rebond de la consommation des ménages qui devrait soutenir le PIB au 3e trimestre.
>> Pour l’ensemble de 2023, la croissance en France devrait atteindre 0,9%. Compte tenu de ces prévisions, l’acquis de croissance pour 2024 ressort à +0,4%. L’acquis de croissance en 2024 correspond au PIB annuel attendu si l’activité économique se maintenait chaque trimestre au niveau du dernier trimestre 2023.
Le ralentissement de l’inflation sera moins fort au second semestre
>> Concernant l’inflation, l’Insee prévoit toujours une poursuite du ralentissement au cours des derniers mois de 2023. Toutefois, le reflux anticipé par l’institut est moins soutenu que lors de ses prévisions de septembre. L’Insee table sur une hausse des prix de 4,4% en décembre sur un an, contre +4,2% précédemment. Cette légère hausse s’explique par le regain de tension sur les prix de l’énergie.
>> La contribution de l’énergie et des services à la hausse des prix va augmenter jusqu’à la fin de l’année. La hausse des prix des produits manufacturés devrait être stable et celle de l’alimentation devrait continuer de diminuer.
Net ralentissement en vue pour le marché de l’emploi
>> Les précédentes prévisions de l’Insee pour le marché du travail remontaient à juin dernier. Depuis, l’institut statistique a revu à la baisse ses estimations de créations d’emplois. La poursuite du ralentissement de l’activité, l’inflation, les tensions géopolitiques… autant de facteurs susceptibles de mettre un terme à l’incroyable dynamique du marché du travail depuis la crise sanitaire.
>> Ainsi, l’Insee table sur une stabilité de l’emploi au second semestre, avec 10.000 destructions nettes de postes. Sur l’ensemble de 2023, les créations nettes d’emplois, salariés et non salariés, devraient atteindre 133.000. Elles s’élevaient à 454.000 en 2022 et à 1,1 million en 2021.
>> Dans ces conditions, le taux de chômage devrait légèrement remonter, à 7,3% à partir du 3e trimestre. Auparavant, l’Insee tablait sur un maintien à 7,1%.
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