L’inflation en France en nette diminution en septembre 2024

Publié le 27.9.2024 à 8:45, modifié le 27.9.2024 à 12:18

L’inflation ralentirait à +1,2% sur un an en septembre 2024, son plus bas niveau depuis trois ans. Sur un mois, les prix baisseraient de 1,2%, du jamais vu depuis 1990.

>> Selon les données provisoires publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) à 8h45, l’indice des prix à la consommation (IPC) en France s’établirait à 119,64 points en septembre 2024 (base 100 en 2015). Ainsi, l’inflation reculerait à +1,2% sur un an, après +1,8% en août dernier. Il faut remonter à juillet 2021 pour retrouver un tel niveau d’inflation.

>> Dans son dernier point de conjoncture, l’Insee tablait sur un recul beaucoup moins marqué, à +1,6% en septembre. Ce ralentissement de l’inflation s’expliquerait principalement par un net recul des prix de l’énergie (-3,3% sur un an).

>> Sur un mois, l’ensemble des prix à la consommation seraient en forte diminution, comme le montre le graphique. Ils baisseraient de 1,2%, après une hausse de 0,5% en août. L’Insee indique qu’une telle baisse n’a jamais été observée depuis la création de l’indicateur en 1990.

>> En septembre, les prix sont traditionnellement en baisse en données mensuelles, y compris en période de forte inflation. Une conjonction de facteurs serait à l’origine bien plus marqué cette année. “À l’effet saisonnier de la baisse du prix des transports (aériens notamment) et des services d’hébergement, s’ajoutent en particulier la baisse marquée des prix de l’énergie, le retour à la normale de certains tarifs après les Jeux Olympiques et Paralympiques et la baisse du prix des services de santé”, explique l’Institut de la statistique. En revanche, les prix des produits manufacturés seraient “ portés par la hausse des prix de l’habillement et des chaussures”.

Ce qu’il faut savoir sur cet indicateur : l’indice des prix à la consommation permet de mesurer l’inflation, c’est-à-dire la variation moyenne entre 2 dates des prix des produits consommés par les ménages. Comme le produit intérieur brut (PIB) ou le taux de chômage, c’est un indicateur économique majeur. Il est utilisé notamment pour indexer le SMIC, certains contrats, les pensions alimentaires ou encore les rentes viagères. L’IPC fait l’objet de 2 publications mensuelles de l’Insee, une provisoire (à la fin du mois) et une définitive (vers le 13 du mois suivant). La version définitive est publiée au journal officiel tous les mois. L’Institut statistique publie aussi l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour les comparaisons internationales.

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