La France veut relancer le fret ferroviaire
Publié le 28.7.2020 à 14:39, modifié le 28.7.2020 à 15:51
Le fret ferroviaire est délaissé depuis longtemps en France, à la différence de l’Allemagne. Pour concilier relance de l’économie et objectifs de transition écologique, le gouvernement veut lui donner une impulsion nouvelle.
9%
= la part du transport ferroviaire de marchandises en France
>> Entre 2003 et 2018, la quantité de marchandises transportée par train a diminué de 30,3%, à 84 millions de tonnes, selon Eurostat.
>> En Allemagne au contraire, ce mode de transport de marchandises n’a cessé de se développer : +24,2%, à 369 millions de tonnes. Le réseau ferroviaire allemand est certes nettement plus étendu mais, rapporté à la population, sa densité est comparable à celle de la France.
La France est aussi derrière la Pologne, l’Autriche, la Tchéquie…
>> Depuis 2003, la France est passée du 3e au 6e rang européen en tonnes de fret ferroviaire. Des pays moins peuplés et moins grands transportent nettement plus de marchandises par train que la France :
- Pologne 249 millions de tonnes
- Autriche 105 millions de tonnes
>> L’Italie a développé le transport de marchandises par rail et dépassé la France en 2016. En 2018, le fret ferroviaire italien représentait 97 millions de tonnes. En revanche, l’Espagne, deuxième pays de l’Union européenne en superficie, fait du surplace depuis 2003 à un faible niveau (27 millions de tonnes).
63 millions d’euros et une série de mesures de soutien
>> Le Premier ministre Jean Castex a annoncé plusieurs mesures pour soutenir la filière :
- Gratuité des péages ferroviaires jusqu’à fin 2020 et division du prix par 2 en 2021.
- Réouverture et développement de l’autoroute ferroviaire Perpignan-Rungis, étendue d’Anvers à Barcelone. Et la création de deux nouvelles lignes : Bayonne-Cherbourg et Sète-Calais.
>> Une enveloppe de 63 millions d’euros doit être immédiatement débloquée pour financer ces actions.
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