Le déficit commercial de la France se creuse à 7,5 milliards d’euros en octobre 2021
Publié le 7.12.2021 à 10:00, modifié le 7.12.2021 à 14:15
Plombé par la hausse des prix des hydrocarbures et des volumes des biens importés, le déficit commercial s’aggrave en octobre 2021.
>> Selon les chiffres de la Direction générale des douanes, le solde commercial de la France s’élève à -7,5 milliards d’euros en octobre 2021. Le déficit du commerce extérieur se creuse ainsi de 0,6 milliard d’euros par rapport au mois précédent. Sur un an, le solde des échanges commerciaux de la France avec le monde entier se dégrade de 2,7 mds€.
>> Les exportations ont atteint 43,1 mds€ en octobre, elles progressent de 1,1 md€ par rapport à septembre et de 4,6 mds€ sur un an.
>> La croissance des importations est en revanche encore plus soutenue. Elles s’élèvent à 50,6 mds€, soit 1,7 md€ de plus qu’en septembre et 7,3 mds€ de plus par rapport à octobre 2020.
En cumul sur 12 mois, le déficit commercial atteint 71,3 milliards à fin octobre 2021
>> Le redressement de l’économie après le choc provoqué par la pandémie se traduit par une croissance très soutenue des importations, dépassant largement celle des exportations. Ajouté à cela la forte augmentation des prix des hydrocarbures, cela génère une nette dégradation du solde commercial de la France en 2021.
>> Ainsi, sur douze mois cumulés, le déficit commercial atteint 71,3 mds€ à fin octobre 2021. A la même époque l’an dernier, le déficit extérieur était de 66,8 mds€ et de 57,7 mds€ en 2019.
Pour bien comprendre : le solde du commerce extérieur, ou de la balance commerciale, est la différence entre les exportations et les importations de la France vis-à-vis du reste du monde. On parle de déficit commercial lorsque les importations sont supérieures aux exportations et d’excédent dans le cas inverse. Depuis mai 2004, la France présente tous les mois un déficit de son commerce extérieur. Les importations énergétiques sont notamment à l’origine d’une partie de ce déficit chronique.
Les échanges commerciaux (importations et exportations) sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables. Ils sont mesurés « franco à bord » (FAB) à la frontière du pays exportateur, c’est à dire qu’ils ne prennent pas en compte les frais de transport, les taxes et les assurances.